Hommage à l’ancien Secrétaire aux Affaires Intérieures, rendu, le 17 février 2009
Ce fut un choc terrible hier d’apprendre, à mon arrivée au bureau, le départ discret de Raj Mudhoo dans son sommeil. Un départ dans la paix et la dignité. Un homme de son envergure laisse ceux qui l’ont connu dans la tristesse. M’est alors revenue la toute dernière image de lui que j’ai gardée de sa présence à l’aéroport lundi dernier à l’arrivée du Président chinois, quelques minutes avant l’ouverture de la porte de son avion. Raj était la sur le tarmac en plein action, en train de veiller au bon déroulement de la cérémonie. Comme on pouvait s’y attendre d’ailleurs, l’accueil fut parfait, Irréprochable. Voila me disais-je, le parfait fonctionnaire, l’homme de devoir. Et je ne savais pas que nous allions le perdre.
Car le décès de Raj Mudhoo, Secrétaire des Affaires Intérieures est en effet une grande perte pour la fonction publique et pour le pays. Et je crois pouvoir affirmer cela avec assurance, ayant eu la chance de l’avoir avec moi, il y a une dizaine d’années, comme Permanent Secretary pendant mon bref passage à la tète du Ministère de la Fonction Publique. Il m’accompagna lors de ma première mission à Singapour ou je me rendis compte qu’il était connu et respecté pour son professionnalisme. Il avait tout organise jusque dans les moindres détails. Il prévoyait tout. Il connaissant tous les règlements, tous les rouages de la Fonction publique. Homme doux, affable, qui n’élevait jamais la voix, œuvrant dans l’élégance et la discrétion, il savait convaincre ses collègues et subordonnés sur les sujets les plus délicats. Il avait le tact et le charme d’un gentleman. Sans oublier sa rigueur et ses principes. Je me souviens qu’il avait de brillantes idées pour enclencher des réformes dans la fonction publique mais malheureusement juste à ce moment il fut transféré à un autre ministère.
Or voilà qu’il nous a quitte, mais sa mémoire restera vivante parmi nous et nous penserons toujours à lui avec respect et reconnaissance pour son travail pour le pays. Et les jeunes qui entrent aujourd’hui dans la fonction publique peuvent le pendre pour modèle. Ce fut un grand homme.
Je le salue avec tout le respect qu’il mérite et je transmets à sa famille mes sincères condoléances.